L’exportation de l’or est complètement libre en Guinée ; pas besoin d’agrément ou de licence pour en acheter, en vendre. Ainsi, ce métal précieux contribue fortement à la balance des paiements du pays et constitue un moyen de lutte efficace contre la pauvreté en offrant une source de revenus à plus de 200 000 personnes en Haute Guinée. L’orpaillage est une pratique traditionnelle et ancestrale qui existe depuis le 9e siècle en Haute Guinée. Elle était initialement saisonnière et se pratiquait en complément des activités agricoles. Aujourd’hui, en Haute Guinée, l’orpaillage concerne environ 70 % de la population. Depuis la hausse du prix de l’oret l’apparition du détecteur de métaux, son exploitation est quasi-permanente. Plus de 400 villages d’orpaillage sont recensés et le nombre d’orpailleurs se serait multiplié par 5 en 30 ans. Parmi eux, 40 % sont des femmes et 5 à 10 % des enfants en âge de scolarisation. Le site d’orpaillage est un important regroupement humain où l’on retrouve de nombreux métiers liés à l’orpaillage,au commerce, au transport. Mais on n’y trouve ni école, ni dispensaire, ni point d’eau potable. Le niveau de poussière et de bruit y est indescriptible. Des femmes avec bébés dans le dos remontent les paniers de terre ; de très jeunes enfants déambulent entre les trous de creusage qui menacent de s’effondrer ; et les miniers plongent dans les puits très étroits…L’absence de réglementation face à l’intensification de l’exploitation artisanale de l’or cause d’importants dégâts environnementaux en Haute Guinée. La déforestation, la dégradation des sols, la pollution de l’air par la poussière, la raréfaction de cours d’eau, et la disparition progressive de certaines espèces animales et végétales en sont des exemples concrets. L’orpaillage a un impact négatif sur la santé. Cette exposition serac l'occasion de comprendre les enjeux et les impacts sur la population.

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