Retour de la délégation jeunes à l’Université d’Ete des Mouvements Sociaux de Bobigny

La vie du réseau

A l’occasion de l’Université d’Été des Mouvement Sociaux et des Solidarités qui s’est déroulé du 23 au 27 août à Bobigny (93), une délégation de jeunes français·e·s et québecois·e·s a été soutenue par Logiq et l’OFQJ pour participer à l’évènement. Ils ont partagé leur expérience à travers une série d’articles partagés sur le Journal des Alternatives. Vous trouverez ici les liens vers ces articles qui mettent en lumière la diversité des territoires, des enjeux et des luttes représentés pendant cet évènement.

 

(Vidéo : Ananda Proulx, membre de la délégation québécoise)

L’Université d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités valorise les actions de solidarités du local à l’international. Une attention particulière est portée à l’ancrage territorial. Cette année, l’évènement se déroulant à Bobigny (93), une place importante a été laissée aux luttes locales tels que le collectif Saccage 2024 se mobilisant face à l’impact des Jeux Olympiques qui auront lieu en 2024 sur les territoires de la Seine-Saint-Denis. Des activités hors les murs étaient également proposées aux participant·e·s pour permettre de découvrir le territoire et son histoire [Les mouvements sociaux, un site à la fois].

Au niveau national, les questions de précarités ont été abordées sous différents aspects, notamment la problématique d’accès au logement [En France, vers une crise du logement encouragée par l’État] et la dégradation des conditions d’accueil des personnes migrantes [Etre sans-papiers en France : Le reflet des permis de travail fermés canadiens]. La question de la violence d’État et du racisme systémique a également occuper une place importante dans les discussions, au vu de l’actualité brûlante en France comme ailleurs dans le monde. [Intimités, corps et état policier : Quelques affirmations d’une blancheur inquiétante]. Cette question a également été analysée depuis les territoires d’outre-mer, notamment Mayotte avec l’opération Wuambushu [Mayotte, un département français délaissé].

(Photo : Ouverture de l’UEMSS 2023)

De la France à l’international, les ateliers ont mis la lumière sur l’atteinte aux droits humains et libertés fondamentales partout dans le monde en rappelant l’importance de défendre l’espace démocratique et les libertés [Chilie et Tunisie : des démocraties en danger ] ; [ Chili et Uruguay : retour sur le rôle des médias dans les coups d’Etat de 1973].

L’UEMSS a également été l’occasion de mettre en discussion les modèles de sociétés existants et de ceux désirables pour les citoyen·ne·s du monde. La question de l’énergie a par exemple été discutée [Détournement et prolifération : l’énergie nucléaire en question] ; [Retour au nucléaire, un recul pour le Québec ?] ou encore la place de l’intelligence artificiel, notamment dans le travail [Sauver le travail avec l’IA est-ce possible ? Sinon pourquoi, si oui comment ?]. Les échanges ont permis d’identifier des enjeux similaires sur différents continents, ce qui invite à penser une réponse globale invitant à sortir du système capitaliste néolibéral [Repenser la dette publique – Sortir du paradigme néolibéral] pour nous orienter vers un système de la décroissance. [Du plancher social au plafond environnemental : La décroissance comme parcours]

Les rencontre entre militant·e·s venu·e·s des quatre coins du monde a permis d’interroger les relations nord-sud, notamment la responsabilité des grandes multinationales [TotalEnergies : Une multinationale destructrice], des accords de libre-échange [Hypocrisie, pouvoir et destruction : stoppons l’accord UE-Mercosur] et de l’évasion fiscale [L’évasion fiscale : Boulet de l’action publique] sur les inégalités mondiales. 

Photo atelier UEMSS 2023

(Photo : atelier UEMSS 2023

En réponse à ces inégalités, la posture des acteur·rice·s de la solidarité internationale a été débattue, en mettant notamment la lumière sur les pratiques d’ingérence de la part des États et ONG subie par Haïti [Haïti : de résilience et de solidarité]. Les discussions ont fait ressortir la nécessité de décoloniser nos pratiques et d’assumer une responsabilité collective [Comment achever la décolonisation du monde ?].  

L’UEMSS étant un espace de convergence des luttes et mobilisations, la questions des espaces et modes d’action nécessaires pour favoriser un changement social global a également été discuté. A travers différents espaces d’expression artistique et culturelle, l’UEMSS a permis de valoriser l’importance de la culture comme levier de changement social [Quand la culture devient un levier de changement social]. Les mobilisations syndicales ont également eu leur place dans les échanges, en lien notamment avec l’importante mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 [La pertinence du syndicalisme]. Enfin, les perspectives de futurs temps de rencontres entre militant·e·s à l’échelle internationale ont été discutés, notamment autour de la dynamique des forums sociaux mondiaux [UEMSS, un moment de coconstruction des FSM en 2024 et 2025].

Pour terminer, Les ateliers de l’énergie et du temps vous propose un jeux réalisé autour des éléments de bilans des différents ateliers, à vous de jouer ! [Jeux les ateliers de l’énergie et du temps].

Ces articles ne peuvent bien sûr pas être représentatifs de la diversité des acteurs et activités proposées pendant l’Université d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités, mais ils pourront vous donner un avant-goût et quelques pistes de réflexions à poursuivre lors de prochaines rencontres.

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