Végétalisation des bordures de trottoir, installation de mobilier urbain, café temporaire, détournement des places de parking le temps d’une journée … Les initiatives citoyennes fleurissent sur les espaces publics urbains et nous interrogent profondément sur la capacité de nos villes à accueillir la vie dans sa diversité. Par ailleurs, nombre d’études témoignent désormais de la propension du végétal à contribuer au bien-être humain.

La motivation sociale n’est pas en reste : avec les inégalités grandissantes, l’intégration de tous les habitants de la cité revient au coeur du débat. On peut notamment observer que la stigmatisation de certains publics peut participer à dégrader l’espace public, comme c’est parfois le cas avec les bidonvilles. La volonté politique affichée est souvent de résorber les “poches insalubres”, sans nécessairement proposer de solutions pérennes. Pour autant, peut-on postuler qu’un environnement sain et écologique permet en soi de limiter l’insalubrité ? Quelles clés l’urbanisme participatif peut-il apporter pour répondre aux enjeux de solidarité ? En effet, on peut présumer que si l’accueil est aléatoire, alors l’investissement des nouveaux arrivants au sein du territoire sera lui aussi aléatoire.

Pour nombre de collectivités, la participation des citoyens est considérée comme une manière de rendre plus efficace les aménagements des espaces publics et de favoriser leur durabilité grâce notamment à une meilleure appropriation. Par ce biais, les espaces publics deviennent des lieux d’expression citoyenne et de fabrication du commun : intervention artistique, occupation temporaire ou pérenne, jardinage, « street-art », etc. Ce désir croissant de certains habitants de s’investir dans la conception et la gestion des espaces publics interroge également les manières de concevoir la ville.

< retour à la liste des événements