Retour sur la Rencontre Nationale du Festival des Solidarités

Festisol News Paroles d'acteurs·trices

La rencontre s’est ouverte par un séminaire regroupant un large réseau d’acteur·rices se retrouvant dans les démarches d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), venus de différents territoires et continents. L’objectif était de favoriser la rencontre et l’échange autour des pratiques et visions de l’éducation populaire. Après la visite d’un « musée de l’éducation populaire », la séance d’ouverture sous format « Bocal à poisson » a permis aux participant·es d’échanger, à partir de leur pratiques et expériences, autour du rôle de l’éducation populaire dans la transformation sociale et l’émancipation des peuples. L’éducation populaire doit-elle permettre de renforcer le pouvoir d’agir des personnes opprimées, ou bien de sensibiliser les « dominants » pour changer leurs comportements ? L’animateur·rice en éducation populaire doit-il être neutre ? Ou bien l’éducation populaire est-elle une pratique éminemment politique ? Les pratiques artistiques et culturelles peuvent-elles également être des leviers d’engagement et d’expression citoyenne ? A partir de leurs pratiques d’engagement, les participant·es ont pu partager leurs points de vue et opinions diverses autour de ces questions./

La deuxième partie de ce séminaire était consacrée aux partages d’expérience des membres du réseau Festival des Solidarités lors d’ateliers auto-gérés. La Maisons des Citoyens du Monde de Nantes et le réseau Terrafrik Guinée ont partagé leur expérience de partenariat autour des migrations et de la lutte contre l’extractivisme. Par le slam, ce projet a permis à des jeunes de guinée et de France de découvrir une nouvelle manière de s’exprimer et de partager leur vécu et réalités à travers les continents./

Parmi les différents ateliers, l’association On est ensemble – Cameroun a présenté son approche du community organizing à travers leur méthode intitulée « Les 4 marches du pouvoir citoyen ».  Ce processus consiste à partir de besoins individuels des habitant·es d’une communauté et de les faire évoluer vers des problématiques collectives pour renforcer le pouvoir d’agir des citoyen·nes. En accompagnant les communautés dans l’auto-organisation, ils ont par exemple permis à un groupe de citoyens de faire pression sur une entreprise d’électricité qui surfacturait ses bénéficiaires. D’autres communautés ont pu s’organiser pour faire face à des projets d’extractivisme et d’accaparement des terres. Un travail essentiel pour créer un contrepouvoir citoyen ! 

Le samedi matin, la rencontre s’est poursuivie par un forum ouvert et une balade décoloniale de Bordeaux proposée par l’association Mémoires et Partages.

L’Université d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités s’est ensuite officiellement ouverte autour de prise de parole de militant·es venues des 4 coins du monde, réaffirmant l’importance de s’unir et se relier pour construire ensemble des solidarités globales. Tout au long de l’université d’été, les membres du réseau Festisol ont organisé des ateliers thématiques pour se former mutuellement autour de thématique stratégique et créer de nouveaux partenariats et alliances.

Le focus Festisol « Environnement & droits des peuples » a occupé une place centrale dans les échanges. Par exemple, le module « Résistances et écologie décoloniale face à l’extractivisme prédateur » a permis de mettre la lumière sur les contradictions que soulèvent une transition énergétique ne prenant pas en compte les droits des peuples à travers le monde. Le module « Pour une justice climatique féministe et décoloniale » a permis de donner la parole à des militant·es qui se mobilisent à travers le monde pour préserver l’accès à la terre et aux ressources naturelle des populations sur leurs territoires.

L’atelier « Éducation populaire et émancipation : L’exemple du Festival des Solidarités » a permis d’échanger autour des visions de l’éducation populaire lors d’un débat mouvant autour des phrases suivantes :

Puis, plusieurs membres du réseau Festival des Solidarités ont pu partager leur démarche et leur expérience lors d’une bibliothèque vivante. Par exemple, l’Association Solidarité Universelle Monde (ASU Monde) a témoigné de ses projets de rencontre interculturelle et artistique entre les jeunes du Congo et de France.

Enfin, d’autres activités ont permis de réfléchir à la mobilisation et formation des jeunes en Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale ou encore aux outils d’ECSI pour lutter contre les discriminations.

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